30 Sep 10 idées d’exercices pour démarrer sa séance
Vos séances à cheval se ressemblent toutes ? Vous avez l’impression de manquer de temps pour varier vos activités avec votre cheval ? Pourquoi ne pas intégrer des petits exercices d’une dizaine de minutes pour démarrer vos séances…
On vous propose ici dix idées d’exercices à faire en début de séance, pour sortir de la routine, laisser le temps aux chevaux de s’échauffer, capter l’attention des élèves… A faire en séance individualisée ou en groupe !
A pied :
- des échauffements pour le cavalier : Comme tout bon sportif (si si !) qui se respecte, un cavalier devrait toujours débuter la séance par des échauffements… Pas toujours évident de prendre le temps, surtout quand les séances durent 55min. Pourtant il existe des petites séries d’exercices, facile à mettre en oeuvre. Et c’est souvent le moyen de créer une bonne dynamique de groupe pour démarrer la séance ! Sur Youtube il existe pleins de contenus pour trouver des petits enchainements et astuces… Quels sont les vôtres ?
- synchroniser les pas du cavalier avec ceux du cheval : en mener (cheval à l’épaule). Les cavaliers vont d’abord chercher à avoir le cheval à côté d’eux (le cheval ne doit ni trainer derrière, ni dépasser). Le bon positionnement du cavalier est entre la tête du cheval et le garrot. A partir de là, les cavaliers vont demander des variations d’allures dans le pas, en accélérant ou en ralentissant le mouvement de leurs pieds. Les cavaliers devront peut-être commencer en corrigeant le cheval avec le licol ou le fileT. Et toujours en commençant par l’attitude corporelle ! Le but du jeu ? Que le cheval finisse par synchroniser sa vitesse en fonction de celle des pieds du cavalier. Un excellent moyen de faire marcher le cheval sans cavalier sur le dos pour commencer à l’échauffer tout en capant son attention !
- demander des flexions latérales : un exercice au sol qui permet au cheval de commencer la séance sans cavalier sur le dos, qui prépare au travail et échauffe le cheval. Le cavalier se positionne en arrière du passage de sangle. Il va chercher à amener le bout du nez du cheval vers le côté en exerçant une légère pression sur la longe, sur la rêne, ou à l’aide d’un contact sur le chanfrein avec la main. Le but n’est pas de tirer la tête vers soi mais d’attendre que le cheval cède à la pression : au début, le cavalier se contente d’une simple inflexion en relâchant immédiatement la pression, puis il va augmenter la demande jusqu’avoir une réelle amplitude de flexion latérale. Attention ! Si le cheval bouge, maintenez la pression, ne cédez que lorsque le cheval cède : ainsi, il comprendra quelle est votre intention ! A demander des deux côtés.
- contrôle des pieds sur la barre au sol : positionner chaque cheval devant une barre au sol. L’exercice consiste à faire bouger chaque pied du cheval un par un au dessus de la barre au sol. Exercer une pression modérée vers l’avant pour faire avancer un antérieur, marquer une pause. Après cela, l’autre antérieur, une pause, et rebelote avec les postérieurs un par un. Ca vous parait simple ? Certains chevaux auront tendance à précipiter en voulant passer plusieurs membres à la fois, ou se décalent de la barre. Décomposer demande de la concentration, de l’attention, et aide à développer la proprioception (surtout pour le passage des postérieurs !).
- connexion en mener / s’arrêter sur une barre : toujours à côté du cheval, le cavalier va chercher à synchroniser la vitesse du cheval à la sienne. Cette fois on met l’accent sur la connexion. Si la synchronisation n’a plus de secret, poser la longe ou les rênes sur l’encolure, et tester en liberté ! Le cheval doit réagir à l’attitude corporelle du cavalier, et pouvoir s’arrêter, marcher, trotter aux côtés du cavalier sans que celui ci n’ait à toucher aux rênes. Petit plus : tester l’arrêt au dessus d’une barre au sol ! Pour ça, il faut anticiper un peu en prévenant le cheval par son attitude, et préparer le cheval à une transition précise. Après avoir démarrer au pas, faire à partir du trot.
- travail à l’épaule avec extension d’encolure et EED : exercice idéal pour les jeunes chevaux. De même pour travailler la disponibilité des plus éduqués ! Peut s’effectuer en licol ou en filet. Le travail à l’épaule demande un peu de pratique, mais permet de demander des attitudes et mouvements semblables à ceux que l’on peut chercher montés ! D’abord s’assurer de pouvoir marcher avec le cheval en maintenant un contact moelleux sur les rênes. Après cela, on peut décomposer les exercices en demandant d’abord l’incurvation sur un cercle, puis quelques foulées d’épaule en dedans sur la piste, et reprendre le cercle en extension d’encolure ensuite. Cette pratique vous intéresse ? Bientôt en tuto format video !
- déplacement épaules/hanches : à partir de l’arrêt, demander la mobilité des hanches par le toucher à l’endroit de la jambe isolée. Veillez à ce que le cheval n’avance pas (attention à ne pas tirer la tête vers vous !). Le mouvement attendu est le croisement les postérieurs. Exercez une pression progressive, et arrêtez immédiatement la pression lorsque le cheval entame le mouvement ! Pour les épaules, vous pouvez exercez la pression sur l’épaule avec une main, et tenir le licol ou filet avec l’autre main pour orienter la tête. Les épaules sont plus difficiles à bouger pour le cheval, vous pouvez démarrer le mouvement après quelques pas de reculer. Un exercice qui demande de la mobilité au cheval !
A cheval :
- body scan : prenez les premières minutes à cheval pour le laisser marcher tranquillement. Profitez-en pour effectuer un petit « body scan ». Le but ? Prendre conscience des infos que le corps nous envoie. L’objectif est d’être à l’écoute de ses sensations, avec bienveillance. Du haut du crâne jusqu’aux orteils, prenez le temps « d’observer » chaque partie de votre corps, prendre conscience des crispations, des sensations… Juste, recevoir l’information.
- quizz culture équestre ou théorie : Rênes longues au pas, chaque début de séance peut être l’occasion d’un petit rituel à instaurer facilement dans vos cours ! Vous préparez chaque semaine une ou plusieurs questions. Soit de théorie (se rapporter aux programmes des galops, révision révision…), soit de culture équestre (citation, nom d’écuyers, histoire de l’équitation, mouvements équestres…) que vous donnez à vos élèves en fin de cours, avec la consigne de trouver la réponse pour la semaine suivante. Et en début de séance, prenez le temps d’écouter les réponses voir de compléter ! S’ils ont du mal à se prêter au jeu, vous pouvez instaurer un système de points. Récompense (choisir son poney préféré ?) à la clé 😉
- concentration et attention: toujours dans les premières minutes de la séance, portez votre attention sur un point en particulier. Le cerveau ne peut pas penser à plusieurs choses en même temps. Or, se concentrer sur un détail peut vous aider à corriger un défaut, prendre conscience d’un mauvais fonctionnement. Ou simplement vous aider à amplifier une action. La répartition de votre poids sur les deux fesses, le contact du plat de la cuisse sur la selle, le coude qui se plie et se déplie… « Fixez » votre attention dans une partie du corps, ou sur une sensation, pour vous en imprégniez pleinement !