Cavalerie de club : prendre soin de nos partenaires de travail - Horseasy
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Cavalerie de club : prendre soin de nos partenaires de travail

Notre cavalerie, nos poneys et chevaux de club sont nos collègues, même mieux, nos partenaires ! Si la relation élève-poney est au cœur de l’apprentissage et que l’on parle beaucoup de la relation enseignant-élève du point de vue pédagogique, il faut soigner la relation enseignant-poney pour en faire un atout. Chaque club a son organisation : certains achètent des chevaux jeunes, quand d’autres prennent des réformés. Certains vont classer les chevaux par niveaux, d’autres choisirent des montures polyvalentes. Notre mission : nous adapter !

Les conditions de vie des chevaux de club

Un cheval bien dans sa tête, ça passe par un cheval bien dans son corps, et dont les besoins élémentaires sont respectés. Posons-nous la question : sortent-ils suffisamment en dehors du travail ? Sont-ils nourris en fonction de leurs besoins (suffisamment de foin) ? Ont-ils des contacts sociaux fréquents en fonction de leur affinités ?

Si le modèle traditionnel des centres équestres ne tient parfois pas compte de ces aspects, de plus en plus d’aménagements voient le jour dans les écuries pour permettre de répondre au mieux aux besoins fondamentaux des chevaux.

Il faut aussi porter une grande attention aux besoins physiologiques de nos équidés : dentistes, ostéopathes, adaptation du matériel (selle, mors, filet, couvertures…).

Avoir des chevaux « bien dans leurs sabots » c’est le gage de séances plus sereines et plaisantes ! C’est aussi réduire les risques d’accidents, et attirer ou fidéliser une clientèle plus proche de vos valeurs.

Des chevaux qui sortent suffisamment : besoins respectés.

Le travail quotidien des chevaux d’instruction 

La tâche qui leur incombe est de taille, tant physiquement que mentalement : supporter les maladresses, parfois les déséquilibres malheureux, rester insensibles aux essais, tentatives, peurs, agitations… Si le rôle de l’enseignant est de former des cavaliers sensibles à tout âge, à l’écoute et dans le sens du cheval, c’est aussi de notre ressort de veiller à mettre nos montures dans les meilleures dispositions !

C’est pourquoi il est important de veilleur à l’entretien quotidien du physique, pour leur permettre de porter (et supporter) sans douleurs nos cavaliers.

Le travail monté

Ok, ils sont déjà parfois beaucoup montés dans les cours. Mais pas toujours dans le « bon sens » et parfois lors de séances plutôt centrées sur l’apprentissage du cavalier que sur eux.

Alors si vous en avez la possibilité, prévoyez-leur une séance avec vous régulièrement, ou vos élèves moniteurs. Pas forcément très longue, mais surtout pour du stretching, pour leur réapprendre à utiliser leur corps correctement et faire des assouplissements. Faites des exercices simples que vous êtes amenés à demander en cours, réduisez les temps de réponses à vos aides, rendez le travail agréable.

Le plus ? Vous saurez de quoi vous parlez à votre élève s’ils rencontrent des difficultés propres à sa monture puisque vous vous serez mis à sa place !

Le travail en longe 

Si les poneys sont trop petits pour que la plupart des enseignants puissent les monter, le travail en longe est une bonne alternative. Ne les faites pas simplement tourner dans un bac à sable, mais travaillez leur physique avec des transitions, des variations de taille du cercle, des variations d’allures ; éveillez leur mental avec des passages d’embûches, des barres au sol… Si les idées vous manquent, vous trouverez bientôt des fiches pratiques faites pour vous inspirer sur notre site 😉

Gros avantage : la réponse à la voix ! Des aides vocales bien installées, c’est une aide cruciale lors des cours.

Les longues rênes

Bonne alternative pour travailler de façon complète sans le poids du cavalier sur le dos ! La pratique des longues rênes nécessite du travail de désensibilisation, mais vous ouvre beaucoup de possibilités ! Vous pouvez faire des séances assez courtes. Travail sur le contact, renforcement du travail de deux pistes, transitions, en ligne droite ou en cercle… Un travail de fond dont vous verrez vite les bénéfices pour vos élèves !

Longues rênes avec un poney

Le travail en liberté  

Le travail en liberté et surtout en groupe a de multiples avantages :

  • Mieux connaitre nos partenaires ! Prenez le temps, surtout observez. Plus vous les connaîtrez, mieux vous anticiperez certaines situations en cours, et mieux vous pourrez guider vos élèves pour être eux-mêmes les partenaires de leur monture.
  • Observez les hiérarchies, les attitudes et les habitudes. Petit Tonnerre ne laisse personne le dépasser ? Choisissez-le comme poney de tête dans les cours.
  • Habituez-les à travailler en reprise, les uns derrière les autres, sur la piste : ça peut sembler compliqué au début, mais après quelques sessions, chacun trouve sa place. Une grande aide pour les cours avec les tout petits !

Au programme : des transitions, des changements de direction… Même si c’est un peu le bazar au début, terminez la séance sur des poneys à votre écoute, vous au milieu de la carrière !

Des poneys défoulés : plus de calme !

Le travail en dextre 

Plus rare, le travail en dextre permet de varier un peu ! Autant pour le meneur (idéalement un maître d’école) que le suiveur. Il consiste à travailler deux chevaux en même temps : on monte le premier en tenant le deuxième en longe, à coté. La pratique du dextre nécessite un peu d’éducation et de confiance pour les deux équidés, mais permet de renforcer les codes vocaux et aide à cadencer les allures.

L’avantage ? Travailler deux chevaux en même temps, un gain de temps non négligeable !

 

On a tous en tête ce poney ou ce cheval de club qui a marqué notre vie de cavalier. Rendons leur hommage en continuant à en prendre soin !